Après des mois d’arrêt, le projet de
Pôle de Santé à Monruz va enfin reprendre. Le
Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) et la
fondation admed relancent les travaux le 24 mars prochain, annoncent-ils dans un
communiqué commun. Objectif: regrouper les prestations de laboratoire d’admed et certains services ambulatoires du RHNe sur un même site.
Le bâtiment de 7000m², acquis par la fondation admed pour plus de 8 millions de francs, devait faire l’objet d’une rénovation estimée à 40 millions. Mais depuis l’automne 2024, le chantier était à l’arrêt, faute de financements.
Nouvelle gouvernance, relance du projet
Pour débloquer la situation, les deux institutions ont mis en place une instance de pilotage commune. Composée de membres de leurs directions respectives, elle vise à raccourcir les délais décisionnels, notamment autour du financement.
Mais la reprise ne se fera pas sans concessions. «Dans un souci d’économie, la fondation admed va réduire les surfaces qu’elle prévoyait d’utiliser dans les deux étages supérieurs, ainsi que le coût total du projet», précise le communiqué.
La première étape des travaux devrait être terminée d’ici fin 2025. Le RHNe, lui, doit encore préciser quelles disciplines médicales seront installées sur le site. Le déménagement est désormais prévu pour 2027, à une date encore à définir.
Climat tendu pour les deux partenaires
Ce redémarrage s’inscrit dans un contexte délicat pour les deux entités. Du côté d’admed, une
enquête pénale est en cours contre l’ancienne direction, soupçonnée de gestion déloyale et d’abus de confiance. C’est sous cette même direction que le projet de Monruz avait été lancé.
Le RHNe, quant à lui, anticipe un
déficit de près de 20 millions de francs pour 2025. Il mise sur une hausse des crédits cantonaux pour limiter la casse, mais l’équilibre reste fragile. Depuis 2019, le Canton a déjà injecté 200 millions de francs dans l’institution, qui peine encore à assurer sa stabilité financière sans soutien extérieur.