Le Conseil d’État fribourgeois a tranché: son programme d’assainissement des finances 2026–2028 (PAFE) vise désormais 405 millions d’économies en trois ans, légèrement moins que les 500 millions annoncés ce printemps. Si certaines coupes sont maintenues, plusieurs mesures controversées passent à la trappe. Objectif: équilibrer les comptes sans «lourdes coupes ciblées», peut-on lire dans un
communiqué.
Si le dossier a fait des vagues, les perspectives financières du canton restent tendues: hausse des charges bien plus rapide que celle des revenus, programme d’allégement fédéral, déficits projetés à plus de 500 millions d’ici à 2028… Pour y répondre, le gouvernement avait mis sur la table des mesures touchant EMS, hôpitaux, universités et communes.
«PAFE... dans les soins»
Plusieurs mesures abandonnées
Face à la contestation, l’exécutif renonce à plusieurs dispositions: pas de suspension de l’adaptation au renchérissement dans les EMS, pas de baisse des subventions pour l’aide et les soins à domicile, et pas de «contribution de solidarité» imposée au personnel de l’État.
En revanche, la stabilisation des prestations d’intérêt général (PIG) à l’Hôpital fribourgeois (HFR) et la limitation des PIG destinées au Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM) sont confirmées.
Le dossier, toutefois, est loin d’être clos: les syndicats entendent poursuivre leur mobilisation face à un projet jugé toujours insatisfaisant. «C’est le personnel du service public et parapublic fribourgeois qui assumera l’essentiel des mesures d’économies», dénonce le
Syndicat des services publics (SSP). Parallèlement, le canton prévient que de nouvelles propositions structurelles pourraient être mises en consultation dès 2027.