Les prévisions pour 2026 annoncent une progression des primes d’assurance maladie plus modérée que les années précédentes. Le comparateur Comparis table sur une hausse moyenne de 4%.
D’autres plateformes dressent toutefois un tableau plus contrasté: selon Bonus.ch, les primes pourraient grimper en moyenne de 5% l’an prochain.
En comparaison, les augmentations autorisées par le Conseil fédéral s’élevaient à 6% pour 2025, 8,7% pour 2024 et 6,6% pour 2023. Autrement dit, si ralentissement il y a, il reste très limité.
Bonus.ch fonde ses calculs sur la situation financière des assureurs: après une perte de 1,2 milliard de francs en 2023, les caisses ont enregistré un bénéfice d’environ 400 millions en 2024, ce qui a permis de reconstituer légèrement leurs réserves. Mais les dépenses de santé continuent de croître à un rythme soutenu: +4,7% au premier semestre 2025.
C’est sur la base de ces projections de coûts que le Conseil fédéral annoncera officiellement, fin septembre, le niveau des primes pour 2026.
Les caisses parviendront-elles à absorber la hausse des dépenses?
Les analystes de Bonus.ch mettent toutefois en garde: certaines caisses, disposant de réserves limitées, auront du mal à absorber la hausse des dépenses. Dans ces cas, les primes pourraient bondir de 10% – voire davantage. «Dans un scénario extrême, certaines pourraient même grimper de plus de 50%», estiment-ils.
Parmi les assureurs les plus fragiles figurent CSS (taux de réserve de 13%), Vivao Sympany (15%) et ÖKK (21%). «D’autres caisses affichent également des réserves inférieures à 10%, ce qui réduit fortement leur capacité à contenir les hausses. Pour 2026, cela pourrait déboucher sur des augmentations dépassant 10%. En 2023, Helsana avait d’ailleurs relevé ses primes de 10% pour compenser un taux de réserve d’à peine 10%.»