Procédure de fixation tarifaire: Physioswiss réagit à l'échec des négociations
Faute d'accord avec Tarifsuisse, HSK et CSS, Physioswiss appelle à la mise en place de valeurs de point contraignantes, qu'il appartient désormais aux cantons de fixer.
Les primes augmenteront de 4,4% l'année prochaine
L’augmentation moyenne des coûts de l’assurance maladie s'avère conforme aux prévisions. Cette année, les cantons romands – à l’exception du Valais – s’en sortent globalement mieux que le reste du pays.
, 23 septembre 2025 à 13:15
La prime moyenne d’assurance maladie s’élèvera à 393,30 francs par mois en 2026, soit une hausse de 4,4%, ou 16,60 francs, par rapport à 2025. C’est ce qu’a annoncé, à Berne, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider.
Cette augmentation des primes résulte directement de la progression des coûts de la santé: fin juin 2025, ces coûts avaient augmenté de 4,6% sur un an. Tous les secteurs ont été touchés par cette hausse, a précisé la ministre de la Santé – non seulement les plus importants, comme les cabinets médicaux, mais aussi des postes plus modestes, tels que les frais de laboratoire ou la psychothérapie.
La hausse est particulièrement marquée dans les cantons du Tessin (+6,9%), du Valais (+5,8%), d'Appenzell (+5,5%), d'Uri (+5,3%), de Zurich (+5,1%) et des Grisons (+5,0 %). En revanche, la hausse des primes est nettement moins importante à Genève (+2,4%), Fribourg (+3,0%), Neuchâtel (+3,1%) et Berne (+3,6%).
Les primes ont connu une baisse massive de 15% dans le canton de Zoug: une situation qui s'explique notamment par le fait que le canton – particulièrement riche – prendra en charge les frais hospitaliers l'année prochaine et l'année suivante.
Dans leurs commentaires sur les négociations tarifaires, tant l’association hospitalière H+ que la FMH (Fédération des médecins suisses) soulignent le rôle déterminant du secteur ambulatoire.
«Une solution décisive contre la hausse constante des coûts est à portée de main», affirme H+, en citant le transfert systématique des prestations stationnaires vers l’ambulatoire. «Mais ce potentiel d’économies ne peut pas être exploité, car les tarifs de l’ambulatoire sont largement inférieurs aux coûts et n’y incitent pas. Les hôpitaux qui s’y engagent sont pénalisés.»
H+ réitère également sa demande d’une adaptation automatique des tarifs à l’inflation à l’avenir.
Plus de temps pour les patientes et patients
La FMH estime que le développement de l’ambulatoire est un levier essentiel pour sortir de la spirale des coûts, notamment face à la pénurie de personnel qualifié, «qui exige une utilisation ciblée et efficace des ressources».
«Le transfert des soins hospitaliers vers le secteur ambulatoire est non seulement économiquement pertinent, mais il permet aussi d’améliorer la qualité des soins», souligne-t-elle. Cela nécessite toutefois un financement intersectoriel, des modèles de soins pleinement intégrés et des interfaces mieux coordonnées entre les secteurs hospitalier et ambulatoire.
La FMH met en garde contre le risque que l’augmentation des coûts de la santé fragilise le principe de solidarité. «Pour offrir des soins médicaux efficaces et de haute qualité, il faut un nombre suffisant de professionnelles et de professionnels qualifiés, du temps pour les patientes et patients et moins de tâches administratives issues de multiples micro-régulations , précise-t-elle.
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