Dépistage du cancer du sein: les premiers cantons vacillent

Face à la baisse annoncée de 60% du remboursement des examens de dépistage à partir de 2026, le canton de Schaffhouse suspend son programme. Glaris suit le même chemin, tandis que Lucerne et Bâle-Campagne maintiennent leur cap.

, 16 juillet 2025 à 08:27

Selon une étude suédoise portant sur plus de 500'000 femmes, le dépistage régulier permet de réduire la mortalité liée au cancer du sein d'environ 50%. Chez les femmes qui n'avaient pas été dépistées, le taux de mortalité était deux fois plus élevé après dix ans | Image: Unsplash

Suite à l’annonce d’une baisse de 60% du remboursement des examens de dépistage du cancer du sein à partir de janvier 2026, de nombreux cantons souhaitant étendre leur programme de dépistage se retrouvent dans l’embarras.

Dans le canton de Schaffhouse, le programme de dépistage prévu a été temporairement suspendu. Initialement planifié pour la fin de l’année 2025, son lancement a été reporté à une date indéterminée par le médecin cantonal Christoph Anders, qui invoque des incertitudes liées au financement. «En raison des incertitudes actuelles concernant le financement, le lancement du programme de dépistage dans le canton de Schaffhouse doit pour le moment être suspendu», explique-t-il à «CH Media». La Ligue contre le cancer de Suisse orientale, le canton et les hôpitaux cantonaux seraient parvenus à un accord pour repousser l’introduction du programme jusqu’à ce que la question du financement soit clarifiée. L’introduction du programme est également remise en question dans le canton de Glaris.

Lucerne et Bâle-Campagne

D’autres cantons, comme Lucerne et Bâle-Campagne, maintiennent cependant leurs plans initiaux. Le département de la santé du canton de Lucerne a confirmé au «Luzerner Zeitung» que le programme devrait être mis en œuvre comme prévu à l’été 2026. De son côté, le canton de Bâle-Campagne prévoit une dépense unique de 1,5 million de francs pour financer le programme, un montant déjà approuvé par le Landrat l’année dernière.

Dans d’autres cantons, tels que Saint-Gall et plusieurs régions de Suisse orientale où des programmes de prévention sont déjà en place, l’incertitude règne également. Les prestataires espèrent que des tarifs adaptés, ou un soutien accru des cantons et des caisses maladie, permettront d’assurer la poursuite de ces programmes.

La Confédération, quant à elle, n’interviendra pas dans la question du financement des programmes de dépistage et renvoie cette responsabilité aux cantons.

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