Il servira de fondement à la mise en œuvre de l’une des priorités de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider en matière de politique de santé: le renforcement des soins de base en Suisse.
L’association des hôpitaux H+ s’est prononcée depuis et se montre plutôt critique.
- Présenté lors de la Conférence nationale Santé 2030 en février 2024, l’Agenda soins de base vise à garantir des soins de qualité, accessibles à toutes et tous, et dans l’ensemble des régions du pays.
- Sous la direction de l’OFSP, des associations, des organisations professionnelles, des représentants des patients, des assureurs ainsi que la Confédération, les cantons et les communes ont travaillé depuis le début de l’année 2025 à des mesures réparties dans deux champs d’action: A («Soins innovants, développement des profils professionnels et clarification des conditions-cadres») et B («Promotion de la relève, conditions de travail et durée d’exercice de la profession»).
H+ critique particulièrement le contenu du champ d’action A. «Le rôle des hôpitaux et des cliniques en tant que piliers essentiels des soins de base n’est pris en compte que de manière marginale», déplore l’association, interrogée par Medinside. Pourtant, les hôpitaux devraient jouer un rôle central dans les modèles de soins innovants, ainsi que dans l’évolution des rôles et compétences des professionnels de santé. Le rapport met toutefois l’accent sur une prise en charge en cabinet, alors même que les hôpitaux assument déjà une part importante des soins de base – notamment pour les soins ambulatoires d’urgence ou dans les régions périphériques.
Le rapport ayant désormais été remis au DFI, il ne peut plus être modifié, «bien que H+ ait souligné à plusieurs reprises au cours du processus d’élaboration que les hôpitaux constituent un pilier central de la médecine de premier recours», rappelle l’association.
Au cours des étapes à venir, les hôpitaux et les cliniques devraient être nettement plus impliqués afin de développer ensemble le système de santé dans l'intérêt des patientes et des patients, estime H+. «Il n'est pas acceptable qu'ils n'aient guère leur mot à dire, entre autres, sur la conception de modèles de soins innovants et sur le développement des rôles et des compétences, mais qu'ils doivent au final mettre en œuvre les mesures décidées.»
La mise en œuvre de l'Agenda soins de base commencera début 2026. Dans un premier temps, les membres du Forum de la médecine de premier recours sont invités à prendre position sur les mesures prioritaires et à indiquer leur participation à leur mise en œuvre d'ici la fin janvier 2026. Les mesures devront ensuite être priorisées dans le temps et les responsabilités définies de manière contraignante.