Une erreur humaine – pas un problème informatique: fuite de données chez Hirslanden Zurich

Après à la divulgation d'identifiants permettant d'accéder aux dossiers de plusieurs patients, Hirslanden tempère: cet incident ne remet pas en question la fiabilité des droits d'accès des médecins agréés, affirme son porte-parole.

, 10 décembre 2025 à 23:35
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La clinique Hirslanden de Zurich | Image: DR
C'est une situation des plus délicates pour la clinique Hirslanden de Zurich: selon le journal «Blick», des données confidentielles de patients auraient pu être consultées pendant plusieurs mois par une personne non autorisée.
Le fils d’un médecin aurait en effet eu accès aux dossiers grâce à la complicité de son père. D’après le directeur de la clinique, Marco Gugolz, le praticien aurait transmis à son épouse des identifiants permettant un accès illégal aux données médicales. La clinique a réagi immédiatement, adressant un avertissement au médecin – avec la menace d’un licenciement – et lui ordonnant de changer sans délai son mot de passe.

L'Office de la santé réprimande Hirslanden

L’Office fédéral de la santé publique a ouvert une enquête. Le médecin mis en cause s’expose à une sanction pouvant aller jusqu’à la révocation de son autorisation d’exercer.
L’Office rappelle toutefois que la responsabilité de la sécurité des données incombe à la clinique Hirslanden: cette exigence concerne tout particulièrement les médecins qui collaborent avec l’hôpital tout en disposant de leur propre cabinet, et qui ne sont donc pas employés directement. Concrètement, l’établissement doit redoubler de vigilance quant aux droits d’accès accordés aux médecins agréés.

Pas de problème de fond concernant les médecins agréés

À la suite de ce rappel à l’ordre, Medinside a cherché à savoir si les droits d’accès des médecins agréés posaient un problème structurel. Le porte-parole de Hirslanden, Claude Kaufmann, s’en défend et précise: «Dans ce cas, le médecin a transmis ses données de connexion. Même avec les meilleurs dispositifs techniques et la plus grande rigueur organisationnelle, le risque d’une erreur humaine subsiste.»
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