Cliniques de dermatologie: les raisons du succès

Le nombre de cliniques de dermatologie augmente rapidement en Suisse. Derrière l’expansion de groupes comme Matignon, Skinmed, Delc ou Dermis se cache un marché en plein essor.

, 10 décembre 2025 à 13:40
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Locaux de la Clinique Delc à Burgdorf. Un autre site se trouve à Bienne. | Image: DR
Dans trois semaines, le groupe de cliniques de dermatologie Delc ouvrira son cinquième site à Aarburg. La clinique spécialisée, à gestion privée, exploitera deux salles d'opération ainsi qu'une salle laser. L'offre de traitements s’étend de l'acné et du cancer de la peau à l'augmentation mammaire et au raffermissement des rides.
Selon ses propres informations, Delc emploie plus de 30 médecins spécialistes et plus de 100 collaborateurs. Le groupe prend en charge environ 250'000 patients à Bienne, Berthoud, Morat et Granges.

Grands groupes de dermatologie

  • En Suisse romande: le groupe Clinique Matignon compte des cliniques à Lausanne, Genève, Vevey, Fribourg, Monthey, Nyon, Neuchâtel, Sion et Yverdon.
  • Skinmed: selon ses propres indications, Skinmed prend en charge chaque jour environ 700 patients sur les sites d'Aarau, Lenzbourg, Lucerne, Olten et Zurich. Chaque année, la chaîne réalise environ 12'000 opérations. Skinmed emploie 30 médecins et environ 130 autres collaborateurs.
  • Dermis: cinq sites à Zurich et dans les Grisons.
  • DKZ: la clinique de dermatologie est présente à Zurich, à Sursee et en Thurgovie.
Le succès de ces centres ne s'explique pas uniquement par l'attention croissante que les patients accordent à la santé de leur peau. Il s’explique surtout par la forte augmentation de la demande en traitements esthétiques au cours des dernières années.

Alternative professionnelle

De nombreux dermatologues ont réagi et se positionnent sur ce marché en pleine expansion, constituant une alternative professionnelle aux instituts de beauté non médicaux.
Ces professionnels de santé peuvent mettre à profit leur formation médicale non seulement pour traiter les maladies de la peau, mais aussi pour proposer des soins esthétiques grâce à une connaissance fine de la structure et de la physiologie cutanées, ainsi que des complications possibles.
D'autre part, les frontières entre traitements médicaux et esthétiques se brouillent parfois, notamment lors du traitement des cicatrices, des troubles de la pigmentation ou des taches de vieillesse.
Les traitements esthétiques permettent également de compenser les creux saisonniers en dermatologie médicale – tels que le dépistage du cancer de la peau en été –, car l'activité esthétique reste demandée tout au long de l'année.

Meilleure utilisation des capacités

Les cliniques dermatologiques peuvent aussi optimiser l'infrastructure nécessaire aux traitements médicaux en proposant des prestations esthétiques supplémentaires, et ainsi exploiter leurs capacités de manière plus rentable.
Un autre facteur à ne pas sous-estimer est que les traitements esthétiques s'avèrent souvent plus lucratifs : en règle générale, ils sont payés directement par les patients et ne sont pas pris en charge par l'assurance-maladie. Alors que les tarifs sont prédéfinis pour la dermatologie médicale, les cliniques peuvent fixer librement leurs prix pour les traitements esthétiques, ce qui leur permet de mieux budgétiser leurs recettes.
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