La population tessinoise devait se prononcer ce week-end sur l'instauration d'un cadre global pour le secteur de la santé et des services sociaux. Ce cadre visait à assurer un environnement légal uniforme à l'ensemble des institutions sanitaires et sociales, telles que les hôpitaux, les services de secours, les organismes d'aide et de soins à domicile ou les établissements médico-sociaux.
Au bout du compte, le résultat est sans appel: 55,5% de la population, et presque toutes les communes, ont rejeté l'initiative «Pour des soins de santé sociaux et des services socio-éducatifs de qualité».
La proposition émanait du syndicat SSP. Il exigeait en premier lieu l'uniformisation des conditions de travail, y compris entre les institutions, notamment en ce qui concerne les congés, la durée du travail et les indemnités pour inconvénients. De plus, les droits des patients devaient faire l'objet d'une réglementation globale. Le canton était également appelé à créer une évaluation indépendante de la qualité des institutions. Enfin, d'autres points prévoyaient la mise en place d'un service de médiation ainsi que d'une planification cantonale des secteurs.
Préférence pour l'autonomie
Les syndicats espéraient ainsi soulager le personnel et améliorer les conditions de travail sans que l'encadrement n'en pâtisse.
Le gouvernement cantonal et le parlement s'y sont toutefois opposés. Une telle loi obligerait à regrouper sous le même régime des domaines pourtant très différents.
«L'introduction de la nouvelle base juridique aurait entraîné une augmentation de la bureaucratie, des coûts et de la charge administrative»,
explique le Conseil d'État en commentant le résultat de la votation populaire. «Cela aurait représenté une charge supplémentaire pour le personnel déjà surchargé, sans pour autant garantir une amélioration concrète de la qualité des prestations.»
La population semble donc opposée à une limitation de l'autonomie des établissements de santé et des services sociaux.