Aux côtés de la professeure, deux figures institutionnelles seront présentes: Claire Charmet, directrice générale du CHUV, et Renaud Du Pasquier, doyen de la Faculté de biologie et de médecine.
Première neurochirurgienne romande
Diplômée en médecine de la faculté de Lausanne en 1994, Jocelyne Bloch a poursuivi sa formation en neurochirurgie auprès des professeurs Nicolas de Tribolet, Arnaldo Benini et Jean-Guy Villemure. Elle obtient son titre de spécialiste en neurochirurgie en 2002, devenant ainsi la première femme neurochirurgienne romande.
Bloch est particulièrement reconnue dans les domaines de la neuromodulation et de la stimulation cérébrale profonde, notamment pour le traitement des pathologies du mouvement, de la douleur, de l’épilepsie, ainsi que des maladies psychiatriques.
Depuis le 1er février 2025, elle est à la tête du Service de neurochirurgie du Centre hospitalier universitaire vaudois.
Percées scientifiques
En binôme avec le neuroscientifique
Grégoire Courtine, elle dirige depuis décembre 2019 le centre de recherche
NeuroRestore, un institut situé à l’intersection de la médecine et des sciences de l’ingénierie, réunissant le CHUV-UNIL et l’EPFL. Leur objectif: développer des neurothérapies innovantes, afin d’améliorer la locomotion et la qualité de vie des patients.
Les travaux du duo Bloch-Courtine ont ouvert de nouvelles perspectives dans le traitement de pathologies telles que la paraplégie, la tétraplégie, la maladie de Parkinson, les AVC, ou encore les traumatismes crâniens. Leurs recherches ont notamment permis des avancées spectaculaires: des patients paraplégiques ont retrouvé un contrôle volontaire de leurs jambes grâce à des techniques de stimulation électrique biomimétique. L’un de leurs derniers succès est un implant capable de rétablir la stabilité hémodynamique après une lésion médullaire.
- Un pas de plus: la stimulation aide les paralysés à marcher. À Lausanne, une nouvelle approche combine stimulation de la moelle épinière et robotique pour améliorer la coordination musculaire des paralysés médullaires – un procédé qui pourrait un jour intégrer les cliniques de rééducation du monde entier.
- «C’était comme un réveil après un très long sommeil». Hypotension, malaises, brouillard cérébral… Certaines conséquences d’une lésion médullaire restent invisibles. Face aux troubles de régulation de la pression artérielle, un nouvel implant développé en Suisse affiche des résultats très prometteurs.
«Jocelyne Bloch est aujourd’hui considérée comme l’une des leaders en neurochirurgie fonctionnelle et contribue à faire du CHUV-UNIL une référence mondiale dans ce domaine», peut-on lire sur le site de l’hôpital universitaire lausannois.