Dans l’ensemble, le taux d’infection global s’élevait à 2,4%, toutes interventions confondues – une valeur quasiment inchangée par rapport à l’année précédente.
Alors que les infections postopératoires après appendicectomie, cholécystectomie, colectomie et bypass gastrique continuent de diminuer, les opérations du rectum, les hystérectomies, les césariennes et les interventions de la colonne vertébrale avec implants présentent, elles, des taux d’infection en hausse.
Taux d'infection
- Les plus faibles: prothèses du genou (0,4% pour 15'274 interventions) et prothèses de la hanche (0,7% pour 17'233 interventions).
- Les plus élevés: opérations du côlon (11,6% pour 7'002 interventions) et opérations du rectum (14,9% pour 464 interventions)
Plus de la moitié des patients ayant contracté une infection au niveau de la plaie ont dû subir une nouvelle intervention chirurgicale. Dans 36 % des cas, une nouvelle hospitalisation a même été nécessaire.
L'enquête annuelle menée par l'ANQ et Swissnoso vise à renforcer la qualité et la prévention des infections. Elle permet aux hôpitaux d'identifier les risques à un stade précoce et de mettre en œuvre des mesures de lutte contre les infections postopératoires.
Les données ne permettent toutefois pas d'établir un classement des cliniques individuelles ; elles reflètent la qualité d'un échantillon sur une période donnée.
Comparaison à long terme
L’analyse des données des dernières années met en évidence une tendance claire.
Depuis 2011, un total de 723'713 interventions ont été surveillées: les taux d’infection continuent de baisser après des interventions telles que l’appendicectomie, la cholécystectomie, la colectomie ou le bypass gastrique. En revanche, ils augmentent après une opération du rectum, une hystérectomie, une césarienne ou une intervention de la colonne vertébrale avec implant.
De légers changements ont été observés lors des opérations vasculaires sur les artères des membres inférieurs: les infections superficielles ont diminué, tandis que les infections profondes ou organiques ont augmenté. Ces données restent toutefois partiellement significatives, en raison du faible nombre de cas.