HUG: premier chatbot de médecine générale en Suisse

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) prennent une nouvelle initiative en matière d’innovation numérique: un chatbot basé sur l’intelligence artificielle (IA), conçu pour accompagner les patients atteints de maladies chroniques. Il s’agit du premier agent conversationnel dédié à la médecine générale en Suisse.

Développé grâce au soutien de la Fondation privée des HUG, l’outil baptisé «confIAnce» voit le jour après une phase pilote de deux ans. Il vient compléter l’offre numérique des HUG, qui proposaient déjà des chatbots spécialisés, l’un dédié à l’administratif, l’autre aux symptômes post-Covid.

À l’heure où de nombreux patients se tournent vers les moteurs de recherche ou les réseaux sociaux pour interpréter leurs symptômes – au risque d’être confrontés à des informations peu fiables –, les HUG misent sur leur chatbot pour offrir une source d’information validée, avant, pendant et après une consultation. Ce nouvel outil s’adresse en priorité aux patients dont le diagnostic a déjà été posé par un professionnel de santé.

Le fonctionnement est simple: l’utilisateur sélectionne une maladie parmi celles recensées, puis pose ses questions. Le chatbot s’appuie sur une base documentaire de plus de 1’500 pages, issue du Service de médecine de premier recours (SMPR) des HUG. Ce contenu, mis à jour régulièrement et initialement destiné aux professionnels de santé, est désormais accessible en langage courant via l’IA.

Le nouvel outil devrait permettre de libérer du temps pour les interactions entre soignants et patients: «Utiliser l’intelligence artificielle en complément redonne du temps aux discussions essentielles et améliore ainsi la qualité des consultations. Elle permet également de prolonger l’accompagnement entre deux rendez-vous», souligne Idris Guessous, médecin-chef du SMPR et responsable du Centre de l’innovation des HUG, dans un communiqué.

Si ce chatbot ne pose aucun diagnostic et ne remplace pas un avis médical, l’objectif des HUG est clair: participer à désengorger les cabinets de médecine générale et limiter l’impact de la pénurie de médecins.