On apprenait récemment qu’un médecin français exerçant à Neuchâtel avait perdu son autorisation de pratique dans le canton.
Selon une
enquête menée par la «RTS», ce spécialiste en oncologie et hématologie, actif à Neuchâtel depuis 2019, aurait dissimulé à l’administration suisse de lourds antécédents en France. Il avait notamment fait l’objet de sanctions pour grave négligence médicale, ainsi que d’une condamnation judiciaire pour fraude fiscale. Il serait parvenu à échapper aux contrôles grâce à un dossier incomplet, passé entre les mailles du filet.
Au mois de mai, la situation a basculé: le médecin cantonal s’est rendu en personne dans le cabinet du praticien, accompagné de la police, pour en ordonner la fermeture immédiate.
Or, ce médecin exerçait toujours dans le canton de Fribourg, au sein d’une clinique privée où il avait repris un cabinet dès 2017. L’affaire met en lumière un problème plus large: l’insuffisante coordination entre les autorités, non seulement entre la Suisse et l’étranger, mais aussi entre les cantons. Un manque de cohérence qui permet à certains praticiens sanctionnés dans l’un de poursuivre leur activité dans l’autre, parfois sans entrave.
C’est désormais acté: la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS) du canton de Fribourg a confirmé à la
«RTS» avoir, elle aussi, retiré l’autorisation de pratique au professionnel – une décision déjà entrée en vigueur.
Le médecin devra fermer son cabinet, informer ses patients et assurer le transfert de leurs dossiers médicaux. À ce jour, aucun recours n’a été annoncé.