Le nouveau produit se compose de nanofibres à base de protéines d’avoine, sur lesquelles sont fixées de nanoparticules de fer. Selon l’ETH Zurich, ce supplément est «assez simple à fabriquer» et «extrêmement efficace».
Image: Zhou et al. (2025), Nature Food.
Une
étude clinique menée en Thaïlande auprès de
52 femmes âgées de 18 à 45 ans, souffrant d’anémie ferriprive, a montré que le fer contenu dans ce nouveau supplément était
presque deux fois mieux absorbé que celui du sulfate de fer, la référence actuelle.
Parmi les auteurs figurent le professeur Raffaele Mezzenga et le professeur émérite Michael B. Zimmermann, tous deux de l’ETH Zurich.
Neutre en goût et bien toléré
Le supplément présente plusieurs avantages: il est végétalien, neutre en goût et en couleur, et peut facilement être dissous dans de l’eau, du jus de fruits ou ajouté à des aliments. Contrairement au sulfate de fer, il ne laisse aucun arrière-goût métallique – un facteur déterminant pour son acceptation.
«La perception sensorielle est cruciale pour que les consommateurs acceptent ce type d’enrichissement alimentaire», explique Jiantao Zhou, premier auteur de l’étude, ancien postdoctorant à l’ETH et aujourd’hui professeur assistant à la National University of Singapore.
Une technologie brevetée
L’ETH Zurich a déjà déposé des brevets pour cette méthode de fabrication en Europe et aux États-Unis. La technique, initialement développée avec des protéines animales, repose désormais entièrement sur des sources végétales.
«Pour un complément alimentaire, les obstacles à la mise sur le marché sont moindres que pour un médicament», précise Mezzenga.
L’équipe de recherche envisage maintenant d’étendre cette technologie à d’autres micronutriments, notamment le zinc et le sélénium.