Une équipe internationale a testé un implant sous-rétinien capable de restaurer partiellement la vision chez des personnes âgées atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) à un stade avancé.
Le dispositif, baptisé Prima et conçu par Daniel Palanker à Stanford, se compose d’une micro-puce photovoltaïque implantée sous la rétine et de lunettes à réalité augmentée.
Les lunettes captent les images environnantes, les transforment en faisceaux infrarouges projetés sur l’implant, qui stimule ensuite directement les cellules nerveuses de la rétine pour envoyer un signal visuel au cerveau.
Restaurer la vision centrale
Au total, 38 patients atteints d'une forme atrophique de DMLA et recrutés dans 17 centres de cinq pays européens ont été inclus dans l'essai clinique. Âgés en moyenne de 78,9 ans, ils présentaient une vision très altérée. Les résultats ont été publiés le 20 octobre dans le
«New England Journal of Medicine».- Un an après l’implantation, 81% des 38 patients inclus ont retrouvé une capacité de lecture partielle, sans altération de leur vision périphérique.
- Les effets secondaires, principalement des hausses de pression oculaire ou des décollements de rétine, ont été jugés maîtrisables.
Selon José-Alain Sahel, auteur senior et chercheur international affilié notamment à l’Institut de la vision (CNRS/Inserm/Sorbonne Université) et à l’University of Pittsburgh aux USA, «c’est la première fois qu’un système permet à des patients ayant perdu la vision centrale de se remettre à lire des mots, voire des phrases».