Le 22 novembre, le personnel de santé descend dans la rue pour une grande manifestation nationale à la place fédérale de Berne. Neuf organisations, dont l’ASI, le SSP, Unia et l’ASMAC, y feront entendre leur voix face à la crise qui secoue le secteur de la santé.
De quoi s’agit-il concrètement? Les associations participantes ont présenté hier leurs revendications. Elles appellent principalement à de meilleures conditions de travail et font de la mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers le cœur de leur mobilisation. En effet, peu après, lors de la session de décembre, le Conseil national devrait débattre de la deuxième étape de ce projet.
Le projet du Conseil fédéral ne va pas assez loin, déplorent-elles. «L’absence de dispositions pour une dotation en personnel adaptée aux besoins et d’un financement adéquat est non seulement décevante, mais constitue également un déni direct des principaux objectifs de l’initiative populaire»,
souligne Yvonne Ribi, directrice de l’ASI. «Une loi qui ne propose pas de solutions de financement est inefficace et sans effet.»
Dans l’ensemble, la politique est appelée à s’engager davantage pour atténuer la pénurie et les carences en personnel soignant, chez les médecins assistants et dans les soins médicaux de base.
«Assez de temps perdu!», avertissent les organisations participantes dans leur
appel commun. «Le personnel de santé doit travailler de plus en plus. Les cas de surmenage, d’épuisement et d’abandon de la profession se multiplient. En même temps, les besoins en prestations médicales augmentent en raison de l’évolution démographique. La couverture des soins pour l’ensemble de la population est compromise.»