La fin des vacances d’été marque traditionnellement le lancement des discussions salariales, autrement dit la prise de position des partenaires sociaux en vue des négociations de l’année suivante. L’association Angestellte Schweiz ne représente pas le secteur de la santé, mais en priorité le personnel de la chimie, des sciences de la vie et de l’industrie. Elle a toutefois posé un premier jalon qui pourrait servir de référence plus générale.
Concrètement, la direction de l'association formule trois demandes principales pour 2026 – une augmentation de salaire «jusqu'à 1,2%» (telle est la formulation, plutôt prudente, utilisée), ainsi que des garanties de sécurité psychologique et l'accès obligatoire à la formation continue.
«Dans la période que nous traversons actuellement, les employé∙es ont besoin non seulement d'une participation équitable à la réussite économique, mais également d'un environnement de travail qui leur procure la sécurité financière et psychologique, ainsi que des perspectives d'avenir»,
explique Angestellte Schweiz, en plaidant pour la mise en place systématique de mesures de sécurité psychologique et de formations continues ciblées au sein des entreprises.
Coûts fixes élevés
Les directions d’entreprise devraient, par exemple, communiquer plus ouvertement et aborder sans détour les problèmes rencontrés. «La sécurité psychologique n'est donc pas une formule creuse, mais une condition préalable à la santé des équipes et à une collaboration véritable, au service de l’innovation.»
L’organisation des employés justifie l’augmentation salariale demandée par le risque de renchérissement: la pression sur le pouvoir d’achat devrait perdurer en 2026, selon les prévisions. «La baisse actuelle des prix de l'énergie apporte certes un soulagement ponctuel, mais celui-ci est plus que compensé par le niveau toujours élevé des coûts fixes, en particulier des primes d'assurance maladie, des loyers et autres moyens de subsistance.»