«L'intégration du personnel infirmier ukrainien a été un défi – et un succès»

En été 2022, les cliniques Hirslanden de Zurich ont lancé le programme «Fit for Hirslanden Ukraine». Rétrospectivement, Marco Gugolz, directeur de la clinique Hirslanden à Zurich, tire un bilan positif – malgré quelques défis.

En entretien..., 28 octobre 2025 à 23:15
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Marco Gugolz, directeur de la clinique Hirslanden de Zurich et COO Nord-Est de la Suisse pour le groupe Hirslanden | Image: DR
Durant l'été 2022, les cliniques zurichoises Hirslanden ont lancé le programme «Fit for Hirslanden Ukraine» pour permettre aux infirmiers et infirmières ukrainiens ayant fui leur pays de s'intégrer rapidement en Suisse et d'obtenir une certification professionnelle. Rétrospectivement, qu'avez-vous pensé de ce programme?
Pour nous, ce programme était dès le départ motivé par des considérations humanitaires et solidaires. Notre objectif était de permettre aux soignants ukrainiens de s'intégrer rapidement en Suisse et d'obtenir une certification professionnelle. Du point de vue du droit du travail, cela a été rendu possible par le statut de protection S, qui permet d'exercer une activité professionnelle. Avec le recul, je peux dire que c'est une réussite, tant pour les cliniques que pour les participants.
Comment l'initiative a-t-elle évolué depuis son lancement?
Sept infirmiers et une médecin ukrainienne ont reçu un contrat de travail Hirslanden calqué sur les conditions générales de l'«assistant(e) en soins et santé communautaire CFC». Ces nouveaux collaborateurs ont appris l'allemand le matin dans un centre de formation zurichois (objectif: obtenir un diplôme de langue allemande de niveau B2) et travaillaient l'après-midi au sein des cliniques.
Quels ont été les défis rencontrés au cours du programme?
Nous sommes partis très motivés, mais avons vite réalisé que nous avions sous-estimé certaines difficultés. De nombreux participants ne parlaient ni l'allemand ni l'anglais. Allier l'enseignement de la langue et le travail clinique était exigeant. À cela s'ajoutaient les épreuves de la fuite et l'inquiétude pour les proches restés en Ukraine. Le contexte de la guerre restait également pesant, et ce, malgré le sentiment de sécurité qu'offrait la Suisse. Au sein des cliniques, un cadre compréhensif a toutefois permis aux collègues de bénéficier du soutien nécessaire à la gestion de leurs nombreuses responsabilités.
Ces professionnels se sont-ils bien intégrés dans les établissements hospitaliers?
Oui, leur intégration dans l'environnement de travail et dans la société a été relativement rapide. Tous les participants ont désormais de bonnes à très bonnes connaissances de l'allemand et cinq d'entre elles ont obtenu le diplôme B2. Quatre d'entre elles travaillent toujours comme infirmières chez Hirslanden.
Comment évaluez-vous le programme dans son ensemble?
Pour nos deux cliniques zurichoises, le programme est clairement une réussite. L'investissement financier et personnel a toutefois été conséquent.
Prévoyez-vous de poursuivre ou de développer le programme?
Le programme était limité dans le temps dès le départ et aucune suite n'est prévue pour le moment.
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