Un reportage de l’émission
«Temps Présent» de la «Radio-Télévision Suisse» (RTS) mettait en lumière fin janvier de nombreux dysfonctionnements au sein des hôpitaux de Suisse romande. Jeux de pouvoir et chantage sexuel prospèrent dans un climat de silence, selon l’enquête.
Face à ces révélations, le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) réaffirmait récemment sa politique de
«tolérance zéro» contre le harcèlement sexuel et moral avec la mise en place d'une série de mesures, dont une ligne téléphonique destinée aux victimes et aux témoins.
C'est désormais au tour des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) de renforcer sa lutte contre le harcèlement. Robert Mardini, directeur général de l'établissement a annoncé à son personnel plusieurs mesures clés: renforcement du système d'alerte, formations de sensibilisation rendues obligatoires, le tout accompagné d’un message de «tolérance zéro».
«Je vais garantir un espace sécurisé pour que les personnes puissent porter plainte sans risque de représailles mais en fait ce message doit être relayé par chaque manager au sein de l'institution» souligne-t-il au micro de la
RTS. Il insiste également sur la nécessité de faire de cet environnement de confiance et de sécurité une réalité concrète, et non une simple aspiration.
Quant à la question des sanctions, les HUG affirment lutter déjà activement contre le harcèlement. «Entre 2023 et 2024, nous avons identifié 16 cas. Quatre blâmes et sept licenciements ont été prononcés pour harcèlement sexuel», précise Robert Mardini dans un entretien pour
«Le Temps». Et d'ajouter: «La tolérance zéro contre le harcèlement ne suffit pas, il faut une tolérance zéro face à l’inaction».
«Harcèlement à l'hôpital, silence sous la blouse»: Temps Présent, RTS, 30 janvier 2025. Durée: 47:30 minutes.