Le Centre Neuchâtelois de Psychiatrie (CNP) et la Haute École Arc Santé (HE-Arc Santé) annoncent avoir signé une convention de collaboration ce jeudi. Objectif commun: renforcer les soins infirmiers en suscitant des vocations dans le domaine de la psychiatrie.
Les deux institutions présentent cette initiative comme un partenariat stratégique visant à «former, innover et rendre la psychiatrie plus visible», selon un communiqué commun. Elle intervient dans un contexte où la question de la relève en santé mentale se fait de plus en plus pressante. Le projet est porté par plusieurs entités à l'interne: l’Institut de Formation et de Recherche en Santé Mentale (IFRSM), la Direction des soins (DSO) du CNP, ainsi que les équipes pédagogiques et scientifiques de la HE-Arc Santé.
«En renforçant la présence de la santé mentale dans les cursus et en exposant les étudiant·e·s à la richesse et à la diversité des pratiques psychiatriques, le CNP et la HE-Arc Santé espèrent accroître l’attractivité de cette spécialité», affirment-ils. Et d’ajouter: «La formation en éducation thérapeutique du patient (ETP), enrichie par une approche spécifique à la santé mentale, en est un exemple concret.»
Un partenariat ancré dans la durée
Si cette convention vient officialiser leur collaboration, le CNP et la HE-Arc Santé rappellent qu’ils travaillent de concert depuis plusieurs années déjà – que ce soit à travers des projets de recherche, la coconstruction d’offres de formation continue, ou l’encadrement de mémoires d’étudiantes et étudiants sur le terrain.
Leurs expertises apparaissent comme complémentaires: ces échanges favorisent une formation ancrée dans les réalités cliniques, tandis que les recherches menées au sein du CNP nourrissent la réflexion et les pratiques.
La formalisation de ce partenariat permet également la création d’un comité stratégique paritaire, chargé d’assurer le pilotage de la collaboration et le suivi des actions entreprises.
Enfin, les deux institutions affirment leur volonté commune de faire évoluer le regard porté sur la psychiatrie. «L’ouverture, le partage des savoirs et l’intégration de la santé mentale dans les formations initiales et continues sont autant de leviers pour réduire la stigmatisation», soulignent-elles.