Cette annonce surprise a été rendue publique jeudi dernier:
le groupe Insel a réalisé un bénéfice de 20 millions de francs au cours du deuxième semestre 2024 grâce à son activité hospitalière. Bernhard Pulver, le président du conseil d'administration, s'est exprimé sur ce résultat dans une interview au journal
«Der Bund»: il admet notamment que ce résultat a été obtenu grâce à des mesures spécifiques. «Nous avons dû reporter certains traitements au premier semestre et les avons rattrapés au deuxième. Concernant le secteur ambulatoire, nous avons, en partie, réussi à obtenir de meilleurs tarifs».
Mais la nouvelle direction a également déployé beaucoup d'efforts pour restaurer la confiance. «Nous avons communiqué ouvertement sur nos difficultés économiques. Finalement, une secousse s'est produite dans l'entreprise, entraînant un fort engagement des collaborateurs. Dans l'ensemble, nous avons pu améliorer les performances de l'entreprise.»
Pulver reconnaît toutefois que le groupe hospitalier bernois pourrait enregistrer une nouvelle perte en 2025, perte «qui sera toutefois, nous l'espérons, inférieure à celle de 2024». «Nous partons du principe que nous reviendrons dans les chiffres noirs dès l'année prochaine et que nous atteindrons une marge Ebitda de 10%.» Une annonce qui témoigne donc d'une certaine confiance.
Économiser sur le personnel temporaire
Cette évolution plutôt positive devrait permettre au groupe d'être un peu plus clément envers les suppressions de postes prévues. En septembre, la direction de l'Inselspitall annonçait encore la suppression de 120 postes, un chiffre que Pulver a ramené à 60 au maximum. Jusqu'à présent, 35 licenciements ont été prononcés dans le secteur administratif.
«Donc, environ 25 personnes craignent encore pour leur emploi?», demande en retour l'enquêteur du Bund. «Oui, environ autant de licenciements pourraient encore être imminents.»
Le personnel médical pourrait également être touché, car tous les secteurs doivent économiser environ 5% des frais de personnel. «Outre les fluctuations naturelles, nous avons réduit les effectifs temporaires dans le domaine de la médecine et des soins. Comme ces postes sont coûteux, le potentiel d'économie est réel.»
Concernant la question de la succession au poste de CEO, Pulver déclare être «confiant quant au fait que nous pourrons communiquer le nom avant les vacances d'été». Les personnes habilitées seraient d'ores et déjà contactées, et des discussions seraient en cours avec certaines d'entre elles.