Les mesures d'économie de l'Hôpital du Valais n'ont pas été entièrement vaines. Mais leurs effets restent modestes: l'hôpital a pu augmenter sa marge d'EBITDAR, qui est ainsi passée de 2,5 à 3,4%. Et au lieu des 11,3 millions anticipés, le déficit n'est plus que de 7,9 millions de francs.
Pourtant, le canton attendait de ses hôpitaux une marge d'EBITDAR de 7% et des comptes équilibrés. Or, il doit actuellement les soutenir de manière considérable. À eux seuls, les coûts de construction dépassant les prévisions pour les extensions de Brigue et de Sion devraient entraîner un supplément de «plusieurs dizaines de millions». L'Hôpital du Valais dépendra à nouveau d'un soutien financier important du canton au cours des prochaines années.
Mesures d'économie
L'année dernière, l'hôpital a tenté d’inverser la tendance en appliquant de nombreuses mesures d'économie: fermeture de lits, amélioration des processus en salle d'opération, au laboratoire et en radiologie, recours à moins de personnel externe temporaire, réduction de la durée de séjour des patients, transfert du personnel en interne, augmentation des prix du restaurant et du parking, amélioration des conditions d'achat, réduction de la consommation, envoi de moins de courriers sur papier, suppression des programmes informatiques inutiles, renégociation des tarifs et optimisation des recettes, comme le détaille l’établissement.
Forte hausse des frais de personnel
En comparaison avec l'année précédente, les coûts ont augmenté de 3,2%, soit un taux de progression inférieur à celui des années précédentes. Les frais de personnel en sont les principaux responsables. Ceux-ci ont augmenté de 4,3%, en raison notamment de la compensation du renchérissement accordée, de la nouvelle composition des équipes de soins comprenant des personnes aux compétences et diplômes différents, ainsi que de la poursuite de la mise en œuvre de l'initiative sur les soins infirmiers et donc de l'augmentation du nombre de collaborateurs.
L'augmentation des coûts matériels est, quant à elle, nettement plus faible (0,9%). Certains d'entre eux sont même restés en deçà de la valeur observée l'année précédente, à l'instar des coûts de l'alimentation, de l'entretien et des réparations, ainsi que des investissements de faible montant.