Bonne nouvelle pour les professionnels du groupe Vidymed et leurs patients: l’essentiel des données touchées par la cyberattaque découverte le 7 décembre dernier a pu être restauré. Les systèmes sont désormais sécurisés, et la surveillance a été renforcée. Le groupe souligne dans un
communiqué datant du 14 janvier 2025 qu’aucune indication actuelle ne laisse penser que les données des patients aient été exploitées sur le dark web.
Victime d’une attaque informatique le 7 décembre 2024, le groupe Vidymed a dû faire face à une situation critique. Ses professionnels ont poursuivi leur travail malgré un accès restreint aux dossiers médicaux. Une nouvelle infrastructure informatique sécurisée a été mise en place, et une plainte pénale a été déposée.
Résilience des équipes
Malgré cette situation, plus de 4’000 patients ont pu être pris en charge dans les quatre centres d’urgence pendant les fêtes et les cabinets médicaux indépendants affiliés au groupe ont maintenu leur activité.
Vidymed gère en effet trois centres médicaux dans le canton de Vaud ainsi qu’une permanence pédiatrique à Lausanne et Épalinges. Chaque année, ce sont 90 médecins qui assurent quelque 100’000 consultations. Le principe est simple: la société met à disposition l'infrastructure, mais les médecins exercent en toute indépendance.
«J'imagine que c'est très proche de ce que vous pourriez ressentir en cas de cambriolage de votre maison.»
Beaucoup de ces médecins indépendants ont été fortement impactés. «Après l’attaque, beaucoup n'avaient plus rien du tout», a déclaré Patrick Marquis, membre de la direction, à la
RTS. «Ils doivent reconstruire leurs dossiers, ce qui coûte énormément de temps et d'énergie.» Sans compter les informations de base relatives aux patients, qui étaient bloquées, et qui ne permettaient donc pas de les contacter facilement.
Parallèlement, Vidymed s’est doté, avec l’aide du canton de Vaud, d’un service chargé de recenser la détresse psychologique des médecins concernés, a expliqué le directeur médical sur la RTS. Et de poursuivre : «Il est normal d'être fâché ou en colère contre nous. C'est justifié.»
Vigilance accrue
Une telle cyberattaque est particulièrement déstabilisante. «J'imagine que c'est très proche de ce que vous pourriez ressentir en cas de cambriolage de votre maison. Il y a un aspect désécurisant avec le côté virtuel, car vous ne savez pas où ça s'arrête. Il y a un effet de choc qui, je pense, est très légitime.»
En outre, une mise en garde a été lancée contre d'autres attaques de phishing. Les criminels tentent souvent d'exploiter ce genre de situation pour obtenir de nouveaux accès, en se faisant passer pour des assureurs impliqués dans le cyberincident et nécessitant des données supplémentaires.