«Kidz»: Bâle lance un modèle d'hospitalisation à domicile en pédiatrie
Alors que la prise en charge d'enfants malades à domicile est déjà établie dans certains pays, Bâle ose désormais franchir le pas avec «Kidz», un nouveau projet pilote.
Ces appareils sont en plein boom dans les hôpitaux suisses
Scanners omniprésents, lithotripteurs dépassés: zoom sur les évolutions des appareils médicaux en Suisse.
, 9 janvier 2025 à 14:28
En 2023, la Suisse comptait 235 scanners dans ses hôpitaux, selon la nouvelle statistique des hôpitaux de l'Office fédéral de la statistique. Cela correspond à 38 appareils pour un million d'habitants. La Suisse se classe ainsi en quatrième position en Europe, derrière la Grèce, l'Islande et le Danemark, en termes de proportion d'appareils de ce type. À l’échelle mondiale, le Japon occupe la première place avec 115 scanners par million d'habitants.
Les scanners, relativement peu coûteux et rapides, sont largement utilisés: d’après les statistiques, 1,2 million d’examens ont été réalisés en 2023, soit en moyenne 14 examens par appareil et par jour.
IRM: 9 examens par appareil et par jour
L’importance des appareils d’imagerie dans le diagnostic et la prise en charge des patients se reflète également dans le nombre d'appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM). En 2023, la Suisse comptait 241 IRM, permettant la réalisation de 816’000 examens, soit une moyenne de 9 examens par appareil et par jour.
Nombre d'appareils présents dans les hôpitaux suisses
Source: Office fédéral de la statistique
Les hôpitaux suisses acquièrent également de plus en plus de scanners PET (tomographie par émission de positrons). Bien que ces appareils de médecine nucléaire soient coûteux et que leurs examens soient complexes, ils sont particulièrement adaptés au diagnostic du cancer. Leur nombre augmente de deux à trois appareils par an. Actuellement, 41 appareils PET sont en service, et le nombre d'examens est passé de 31’000 à 80’000 par an ces dernières années.
En revanche, le nombre de gamma-caméras (ou caméras à scintillation) a stagné au cours des dix dernières années, avec 66 appareils en 2023. Le nombre d'examens réalisés avec ces appareils est en diminution, principalement en raison de l'essor de la TEP, qui constitue souvent une meilleure alternative.
Une tendance à l'augmentation est également observée pour les appareils d'angiographie, utilisés pour l’imagerie des vaisseaux sanguins. En 2023, la Suisse en comptait 152, permettant la réalisation de 124’000 examens.
Taux d'utilisation en 2013 et 2023
Source: Office fédéral de la statistique
Déclin des lithotripteurs
Parmi les équipements médicaux principalement destinés aux traitements, les lithotripteurs (utilisés pour la désintégration des calculs rénaux) connaissent un déclin marqué. Ces appareils sont de moins en moins nombreux dans les hôpitaux suisses, leur usage ayant diminué d’un tiers en dix ans. Cette évolution s’explique par le remplacement de la lithotritie par ondes de choc par des méthodes endoscopiques, plus précises et souvent plus efficaces. En outre, les lithotripteurs sont particulièrement coûteux.
Forte progression des appareils de dialyse
En termes de nombre, les appareils de dialyse occupent toujours la première place en Suisse. Leur nombre est passé de 1’140 à 1’348 au cours des dix dernières années, permettant de réaliser 456’000 dialyses en 2023.
Les hôpitaux suisses continuent également d’investir dans des accélérateurs linéaires pour la radiothérapie. Leur nombre est passé de 52 à 70 en dix ans, et ces appareils ont permis de réaliser 400’000 traitements en 2023.
Partager l'article
Loading
Commentaire
Plus d'informations sur ce sujet
Helsana alerte sur la hausse des examens par TDM en Suisse
L’année dernière, plus de 600'000 personnes, soit près de 7% de la population, ont subi au moins un scanner du tronc. L’assureur s’inquiète de cette augmentation.
Septième cas mondial de rémission du VIH après une greffe de cellules souches
Un sexagénaire est considéré guéri du VIH. Selon des scientifiques berlinois, son cas est d’autant plus remarquable que les cellules souches transplantées n’étaient pas résistantes au virus.
Épilepsie et mort subite: «Une révolution culturelle s'impose»
Philippe Ryvlin, neurologue au CHUV, a identifié deux nouveaux facteurs de risque majeurs du décès soudain d’une personne atteinte d'épilepsie sans cause apparente. Interview.
RHNe: vers un seul site de soins aigus stationnaires?
En 2017, les Neuchâtelois avaient choisi de maintenir deux sites de soins aigus. Aujourd’hui, le Réseau hospitalier envisage de concentrer l’activité stationnaire aiguë sur un seul site, relançant ainsi le débat sur l’avenir de l’hôpital.
Des postes de médecins vacants pendant près de deux mois
Grâce à un nouvel outil d’analyse, l’Obsan met en lumière plusieurs évolutions marquantes du corps médical: le nombre de postes vacants est en augmentation et plus de 30% des cabinets de médecine générale refusent de nouveaux patients.
Du même auteur
Cliniques de dermatologie: les raisons du succès
Le nombre de cliniques de dermatologie augmente rapidement en Suisse. Derrière l’expansion de groupes comme Matignon, Skinmed, Delc ou Dermis se cache un marché en plein essor.
Expertises AI: une mission délaissée par les hôpitaux
Malgré leur potentiel lucratif, les expertises pour l’assurance-invalidité peinent à séduire les hôpitaux du pays. Décryptage.
Les quatre premières mesures de maîtrise des coûts de la santé
Les pharmacies et les sages-femmes verront leurs compétences élargies, tandis que les cantons devront définir des tarifs de référence plus équitables pour les traitements hospitaliers hors de leurs frontières.