Medinside en a également parlé à plusieurs reprises : la violence envers le personnel soignant n’a cessé d’augmenter en Suisse. La conseillère nationale socialiste soleuroise Farah Rumy appelle désormais le Conseil fédéral à élaborer un rapport sur les moyens d’améliorer la protection du personnel de santé contre les violences psychologiques et physiques dans le contexte professionnel.
Rumy cite une enquête menée auprès du personnel soignant, révélant que 90% d’entre eux ont été victimes de violences psychologiques ou physiques dans le cadre de leur activité professionnelle. Certains hôpitaux enregistreraient plus de 500 incidents par an.
«Les jeunes collaborateurs ainsi que les employés des services d’urgence, de la psychiatrie ou des services de secours y sont particulièrement exposés», écrit la conseillère nationale dans son intervention. Plusieurs études prouvent en effet que la violence verbale – comme les menaces, les insultes ou les injures –, ainsi que les agressions physiques – comme les coups, les crachats ou les coups de pied – sont en nette augmentation.
Farah Rumy a également été touchée
Rumy est infirmière et a exercé dans des hôpitaux, des maisons de retraite et des organismes de soins à domicile. Dans un récit, elle évoque notamment le moment où un patient l’a attaquée avec une tige de perfusion lors d’une garde de nuit dans le service. Plusieurs de ses collègues ont été étranglées avec des tubes d’alimentation. Pour les médecins et le personnel soignant, se faire frapper, cracher dessus ou insulter constitue une réalité du quotidien professionnel.
Rumy tient toutefois à préciser qu’elle n’a pas engagé cette démarche exclusivement par souci de justice personnelle, mais pour que le problème «puisse enfin être abordé au niveau national».