L’annonce, rapportée par la
«Radio Télévision Suisse», risque de provoquer bien des remous pour les établissements de santé du canton de Vaud: le Conseil d’État prévoirait en effet des coupes budgétaires dans le secteur de la santé dès 2026, notamment une baisse des subventions appelées prestations d’intérêt général (PIG), accordées aux hôpitaux et autres institutions.
Objectif du canton: réaliser des économies sur l'enveloppe d'un demi-milliard de francs allouée chaque année, sous forme de PIG, aux institutions de santé. Le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) justifie ces mesures d’assainissement par la situation financière tendue du canton. En effet, Vaud fait face à un déficit record depuis l’an dernier.
L’annonce de ces coupes devrait être prochainement transmise aux institutions concernées. La Fédération des hôpitaux vaudois a d’ores et déjà été informée oralement, rapporte encore la RTS. Si une baisse des subventions était attendue, c'est l’ampleur de la mesure annoncée qui semble être particulièrement préoccupante: plus de 20 millions de francs en moins dès 2026 – bien que ces montants ne soient pas encore définitivement arrêtés.
Risque de licenciements, voire de fermeture
Les coupes envisagées pourraient atteindre 30% du budget pour certaines institutions de santé régionales, une perte qui pourrait s'avérer critique pour plusieurs acteurs du secteur.
La part la plus importante des dépenses de ces établissements étant consacrée au personnel, des licenciements sont à craindre pour compenser ces pertes de revenus. La suppression de certaines prestations est également envisagée, alors qu’elles constituent parfois la seule offre de proximité dans certaines régions du canton.
«Si ces coupes se confirment, les risques sont majeurs pour nous: il faudrait un redimensionnement de notre structure. Un risque de fermeture de l’institution existe», explique Sébastien Cala, président du Pôle Santé Vallée de Joux, à la RTS.
Or, c’est tout un modèle de soins de proximité qui pourrait être remis en cause. Créé en 2018, le Pôle Santé Vallée de Joux propose une offre intégrée et unique dans la région : un hôpital, un établissement médico-social et une organisation d’aide et de soins à domicile. Il assure également des prestations de soins aigus et préhospitaliers – dont un service d’urgence 24h/24 et un bloc opératoire – ainsi que des soins ambulatoires. L’association, qui a repris les missions des eHnv sur le territoire, emploie aujourd’hui 250 collaboratrices et collaborateurs.
«Le Conseil d’Etat vaudois veut réduire des prestations accordées aux hôpitaux», dans le «19h30» de la RTS, 14 juillet 2025