Le Groupement hospitalier de l'Ouest lémanique (GHOL) a dû faire face à une situation exceptionnelle le mois dernier. L’Hôpital de Rolle, spécialisé dans les maladies pulmonaires et la réadaptation respiratoire, a été entièrement évacué en raison d’une épidémie de gastro-entérite.
Les premiers cas sont apparus début février. Malgré l’isolement des patients et un nettoyage renforcé, l’épidémie s’est propagée, touchant 13 patients et deux membres du personnel. L’hôpital a alors suspendu les admissions et organisé le départ progressif des hospitalisés, malades ou non.
Le 21 février, l’établissement a fermé ses portes pour un nettoyage en profondeur. «Une décision difficile», reconnaît
Laurent Christin, infectiologue au GHOL, dans un entretien pour la
Radio-Télévision Suisse (RTS). «Certains patients suivaient une réadaptation planifiée de longue date.» Il évoque aussi un impact financier non négligeable: l’hôpital subit une perte de revenus, alors que les charges restent.
Mais le risque était trop grand. Exposer des patients fragiles, atteints de maladies respiratoires chroniques, à un virus qui pouvait leur être potentiellement mortel était inenvisageable.
L’établissement a rouvert progressivement dès le 24 février. Aucun nouveau cas n’a été signalé.
Une telle fermeture pourrait-elle se produire dans un hôpital de plus grande taille, comme le CHUV, interroge la RTS? «Non», affirme Laurence Senn, responsable de l’unité de prévention des infections du CHUV, qui souligne que des mesures d’isolement et une désinfection intensive des chambres seront toujours privilégiées.