Le problème persiste depuis près d’un an et a déjà été maintes fois dénoncé: l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) met beaucoup trop de temps à valider les titres de spécialiste. Parmi les principaux désagréments: les personnes concernées et leurs employeurs ignorent sur quel délai ils peuvent compter. Il n’existe aucune sécurité en matière de planification.
Ce lundi, l’
émission «Espresso» de la radio SRF s’est également penchée sur le sujet. Selon les données publiées à cette occasion, 2’500 dossiers sont actuellement en attente. Les demandes déposées en décembre et janvier derniers ne sont traitées que maintenant.
En d’autres termes, le rythme de traitement n’a pas évolué. En août, les médecins apprenaient en effet que les dossiers de novembre 2024 étaient en cours de traitement. En avril et mai de cette année, ils avaient été informés que les demandes de septembre de l’année précédente étaient en cours d’examen.
«Situation temporaire»
D’autres éléments suggèrent que les progrès sont plutôt hésitants. Ainsi, le site web de l’institut indique actuellement un délai d’attente de sept mois, alors qu’il était encore question de six mois il y a quelques semaines.
Lors de la réunion de la Chambre médicale en juin, l’ISFM avait indiqué que le délai de traitement des demandes de titre était de quatre à six mois. À l’époque, la Chambre de la FMH avait décidé que l’ISFM devait présenter, d’ici janvier 2026, un plan concret visant à réduire la durée moyenne de traitement à 90 jours maximum.
Le Conseil fédéral a récemment répondu à cette question. Interrogé par le conseiller national genevois PLR Cyril Aellen dans une
motion, le gouvernement a déclaré: «À partir de février 2026, un délai de traitement de 90 jours au maximum devrait à nouveau pouvoir être respecté. L’ISFM s’y est engagé en juin 2025, sur la base de la décision prise par la Chambre médicale de la FMH.»
Constatant que les longs délais d’attente représentent «une situation temporaire qui devrait se normaliser dans un avenir proche grâce aux mesures prises par l’ISFM», le Conseil fédéral ne voit pas la nécessité d’agir davantage.
L’ISFM précise à la radio SRF qu’il communiquera en ligne sur les progrès réalisés au cours des deux prochaines semaines.