Soins, recherche clinique, stratégies opératoires et formation médicale: la réalité virtuelle investit peu à peu la pratique médicale aux
Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). À travers le
Centre de médecine virtuelle (CMV), les HUG ont mis en place une collaboration entre plusieurs de leurs départements, la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE) et l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).
Psychiatrie, ergothérapie, chirurgie, pédiatrie… la réalité virtuelle n’est plus une simple expérimentation, mais s’est peu à peu positionnée comme outil de soin et de formation, dont médecins et patients tirent profit depuis plusieurs années.
«Ça nous permet d’enregistrer les coordonnées dans le cerveau du patient de façon infiniment plus précise que ce qu’on faisait jusqu’à maintenant.» —Philippe Bijlenga, neurochirurgien aux HUG
Dans l’enseignement médical, la technologie permet une immersion en bloc opératoire à distance et simultanément pour plus de 300 participants. «Après le Covid, on a vu qu'il y avait des lacunes dans la formation, particulièrement dans le domaine de la santé. On doit exploiter davantage les outils mis à disposition avec la technologie et la réalité virtuelle. Pour l'instant, la formation se fait sur des mannequins ou des cadavres. Mais ils sont compliqués à trouver et ils ont un certain coût», explique George Papagiannakis, administrateur d'ORamaVR et collaborateur du CMV des HUG, auprès de la
«Radio Télévision Suisse».
En salle d’opération, la réalité virtuelle se révèle également être un atout précieux. «On peut tourner autour des structures, on peut s’imaginer, vraiment, le parcours qu’on va avoir pendant la chirurgie», commente Philippe Bijlenga, neurochirurgien aux HUG. «Ça nous permet d’enregistrer les coordonnées dans le cerveau du patient de façon infiniment plus précise que ce qu’on faisait jusqu’à maintenant.»
Une avancée qui ne remplace pas la pratique
Malgré ses nombreux avantages, la réalité virtuelle ne saurait se substituer aux exercices pratiques en conditions réelles. «Comment tenir la lame, comment l'utiliser. C'est quelque chose qu'on va chercher avec d'autres types de simulation, comme des os en plastique par exemple. Il faut avoir le feeling de ce qu'on est en train de faire. Ça, avec la réalité virtuelle, on ne l'a pas encore», souligne Hermes Miozzari, chirurgien orthopédique aux HUG.
Reste à savoir jusqu’où cette innovation pourra s’étendre.
«La réalité virtuelle pour améliorer les soins» – HUG