Lucie Bréchet, neuroscientifique cognitive, a obtenu la deuxième phase du Prix de Développement de Carrière de la
Fondation de Recherche Démence – Fondation Synapsis Suisse, une subvention de suivi de deux ans. Ce financement lui permettra de poursuivre ses recherches sur l'effet de la stimulation cérébrale non invasive sur la mémoire des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Chercheuse au Département des neurosciences cliniques de la Faculté de médecine de l'Université de Genève, elle s’est spécialisée dans la stimulation transcrânienne à courant alternatif (tACS), une technique non invasive qui modifie l'activité neuronale en appliquant de faibles courants électriques sur le cuir chevelu à des fréquences spécifiques.
Son objectif: prévenir la dégradation de la mémoire – notamment l’apparition de la démence – en améliorant les mécanismes de plasticité cérébrale et les fonctions cognitives. À travers son projet de recherche, elle étudie les effets thérapeutiques à long terme de cette approche. La tACS est administrée à distance et de manière supervisée, permettant ainsi le traitement des patients et patientes à domicile.
Parcours et activités professionnelles
En 2019, elle obtient un financement postdoctoral et mène ses recherches pendant deux ans au Department of Neurology de la Harvard Medical School. Elle reçoit un premier Prix de Développement de Carrière de la Fondation Synapsis – Recherche Démence Suisse, ce qui lui permet de rejoindre le Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine de l'UNIGE.
En 2023, elle décroche un subside Ambizione du Fonds National Suisse (FNS) et dirige un essai clinique suisse avec un dispositif médical approuvé par Swissethics et Swissmedic.
Parallèlement à ses activités de recherche, elle enseigne et encadre des étudiants dans le cadre du Master «Neuroimagerie dans les troubles psychiatriques». Lucie Bréchet est également membre du comité scientifique du
Swiss Dementia Forum, organisé par le
Swiss Network for Dementia Research, et occupe un rôle de conseillère scientifique auprès de la start-up medtech suisse Bottneuro AG.