Si l’intelligence artificielle (IA) suscite de nombreuses espérances dans le domaine de la santé, peu de projets apportent des résultats tangibles sur le terrain. La collaboration entre le
Réseau Radiologique Romand 3R et la scale-up européenne
Incepto fait figure d’exception: ensemble, ils ont co-développé
Keros, une solution d’IA dédiée à l’IRM du genou.
Un gain d’efficacité pour les radiologues
Keros assiste les radiologues dans l’analyse des images, la prise de mesures et la rédaction automatisée d’un compte rendu prérempli. Résultat: un gain de temps estimé à 30% sur l’interprétation et la rédaction des examens, selon une étude en cours. La toute dernière version de Keros a récemment obtenu le marquage CE, validant ainsi son efficacité clinique, comme l'indique le groupe 3R dans un
communiqué.
Keros n’est pas un cas isolé. D’autres solutions d’IA intégrées aux flux cliniques montrent également des effets concrets. À Rennes, l’outil BoneView de Gleamer a permis une réduction de 27% de la durée de séjour des patients souffrant de fractures, grâce à un triage optimisé aux urgences (étude indépendante, 2022). En mammographie, Transpara de ScreenPoint aide à prioriser les cas complexes.
Ces outils ont en commun une intégration fluide dans les flux de travail existants – un critère essentiel pour qu’une innovation technologique ne reste pas lettre morte.
Chez 3R, l’IA est pensée comme un outil au service des radiologues, et non comme une solution de remplacement. En automatisant des tâches chronophages comme la rédaction de comptes rendus, des solutions comme Keros permettent aux spécialistes de se concentrer sur des cas complexes et sur la recherche clinique.
Comptes rendus: l’IA générative à la rescousse
L’avenir se dessine déjà avec Tango, la dernière innovation d’Incepto. Basé sur les modèles de langage (LLM), cet outil fluidifie la dictée, propose des modèles de rapport standardisés et génère automatiquement des conclusions intégrant l’analyse IA et les remarques du radiologue.
Avec Tango, l’IA ne se contente plus d’analyser des images: elle entre dans le champ de la production documentaire médicale, réduisant encore la charge administrative.