La Fédération des organisations de lutte contre le cancer, Oncosuisse, a reçu de l’Office fédéral de la santé publique le mandat d’élaborer un plan national de lutte contre le cancer. Ce programme stratégique vise à renforcer de manière systématique la prévention, le dépistage et le traitement du cancer en Suisse. Parmi ses membres figurent notamment la Recherche suisse contre le cancer et la Ligue suisse contre le cancer.
Les organisations de patients atteints de cancer font également entendre leur voix. L’association Swiss-Capa demande «une intégration obligatoire du point de vue des patients et une organisation structurée et professionnelle des soins en matière de cancer», comme elle l’a indiqué dans un communiqué. Swiss-Capa regroupe notamment l’Association suisse des patients atteints de maladies du foie (Swiss Hepa) et l’Organisation de patients pour le cancer du sein métastasé.
Dans une prise de position sur le plan cancer d’Oncosuisse, Swiss-Capa souligne que la participation directe des patients et patientes est «décisive pour identifier les lacunes en matière de soins, développer des solutions viables et garantir la qualité du système de santé à long terme».
C’est pourquoi l’association estime que le Plan cancer 2026–2032 doit comporter des objectifs clairement définis, mesurables et échelonnés dans le temps. Elle formule notamment les propositions suivantes:
Promouvoir les programmes de dépistage
Swiss-Capa souhaite une harmonisation et un financement à l’échelle nationale afin d’éliminer les disparités cantonales. Elle demande également la prise en charge des coûts et la promotion de ces programmes par les caisses d’assurance maladie.
Assurer la transparence des prix des médicaments anticancéreux
Pour garantir un accès équitable aux traitements, l’association plaide pour «une détermination fiable et transparente du prix des médicaments». Elle réclame aussi des règles claires et uniformes sur tout le territoire pour le financement des usages hors étiquette.
Reconnaître le «droit à l'oubli»
Après dix ans sans rechute (ou cinq ans si le diagnostic a été posé avant 18 ans), un cancer guéri ne devrait plus avoir à être mentionné, par exemple lors de demandes d’assurance ou de crédit.
Enfin, Swiss-Capa demande la reconnaissance officielle et le financement des organisations de patients, dont celles qu’elle représente.