Ils ne sont que quatre cantons suisses à avoir introduit le poste d'infirmier ou infirmière cantonale: deux dans les régions romandes – Vaud et le Valais – et deux parmi les cantons alémaniques – Lucerne et Saint-Gall.
Vaud fut le premier canton à embaucher une infirmière cantonale en 2022, un poste placé sous l’autorité du département chargé de la santé et indépendant du service du médecin cantonal.
La même année, une motion demandant la création d'un poste similaire était déposée auprès du Conseil d'État valaisan. Cette dernière fut acceptée: l'infirmière cantonale est un poste «indispensable», pouvait-on lire dans la
réponse du Conseil d'État, qui prévoyait de «faire figurer ce nouveau poste au budget 2024».
La situation pourrait également évoluer dans d'autres cantons: à Genève, une
motion visant à créer un tel poste a été déposée auprès de la Commission de la santé du Grand Conseil en novembre 2024 – elle est actuellement à l'étude. Marc Saudan (Liberté et Justice Sociale), porteur de cette initiative, y voit une convergence claire avec les objectifs de l'initiative populaire «Pour des soins infirmiers forts». Cette fonction serait également un maillon essentiel dans la lutte contre les pénuries de personnel et la réponse aux défis sanitaires actuels, tels que le vieillissement de la population. En outre, le député genevois ne manque pas de souligner l'existence de directions des soins déjà établies au sein des institutions sanitaires, dont la pertinence est quotidiennement démontrée.
Le Valais en quête de son ou sa future infirmière cantonale
Le canton du Valais est en pleine phase de recrutement pour son futur infirmier ou sa future infirmière cantonale. Cette personne de référence au sein de l'administration aura des responsabilités clés, notamment sur les aspects liés à la formation et à l'attractivité de la profession, incluant la promotion des métiers du soin auprès du public. Elle sera également en charge de la coordination des contrôles et des expertises et veillera à l'adéquation des missions et des responsabilités. En outre, elle représentera le service au sein d'organisations faîtières, d'instances cantonales, régionales ou encore fédérales.
Le ou la future infirmière cantonale doit être titulaire d'un diplôme HES ou équivalent, ainsi que d'un master en soins infirmiers ou, par exemple, en santé publique. Une connaissance approfondie (langue maternelle) de l'allemand ou du français est requise, avec de très bonnes compétences linguistiques dans l'autre langue.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 20 juin, avec une prise de fonction possible immédiatement.