L'Ensemble Hospitalier de la Côte fait le point sur l'année 2024

L’Ensemble Hospitalier de la Côte (EHC), qui fête cette année son quart de siècle, vient de tenir son assemblée annuelle des délégués: l’occasion de présenter son rapport de gestion pour l’année 2024.

L’institution vaudoise, qui regroupe trois hôpitaux, une clinique, trois permanences médicales, vingt-cinq centres médicaux et trois EMS, a clos l’exercice sur un résultat relativement similaire à celui de 2023.

Sur le plan financier, pour un produit d’exploitation de près de 267 millions de francs, le résultat d’exploitation reste négatif, à hauteur de –784’218 francs, un chiffre qui intègre des amortissements à hauteur de 11,5 millions. Le résultat de l’exercice après variation du capital lié s’établit à –1'070’574 francs, précise l’EHC dans son rapport annuel.

L’année 2024 a été marquée par un accroissement notable de l’activité. Les urgences ont enregistré 76’167 passages, en nette augmentation par rapport à l’an dernier. Même tendance du côté des centres médicaux, qui ont dépassé les 292’000 consultations. Le nombre d’hospitalisations, lui, est resté stable avec près de 15’000 séjours.

Parmi les grands chantiers de l’année figure la numérisation des dossiers médicaux. Le Dossier Patient Informatisé et le système de gestion du bloc opératoire ont été déployés à Morges et dans la plupart des structures du réseau.

L’EHC a également lancé un partenariat novateur avec l’assureur CSS autour d'un modèle de soins intégrés. Ce modèle, encore rare en Suisse, mise sur un accompagnement personnalisé des cas complexes, la prévention et l’usage d’un dossier médical unifié.

L’offre de soins a par ailleurs été étoffée avec l’ouverture de deux nouveaux centres médicaux, dont un dédié à la pédiatrie spécialisée, ainsi qu’un nouvel EMS. L’institution a aussi inauguré une École d’Hypnose Clinique, une première en Suisse, qui propose des formations continues pour le personnel de santé.

L’année écoulée n’a cependant pas été exempte de difficultés. La direction évoque des tensions persistantes sur les ressources humaines: pression constante sur les équipes, recours accru aux intérimaires, difficultés de recrutement. À cela s’ajoutent des négociations parfois complexes avec les assureurs.

«Cette année a mis en lumière nos vulnérabilités (...), ce qui appelle en interne à une vigilance continue et au maintien de notre niveau d’exigence», souligne la direction dans son rapport annuel.