Si les frais de personnel s'envolent, notamment en raison du recours coûteux aux employés temporaires, les agences d'intérim ne semblent guère s'en soucier. En revanche, la perspective de voir les hôpitaux renoncer à leurs services à l'avenir les préoccupe vivement.
Ainsi, Medinside rapportait fin février:
«Les hôpitaux zurichois disent adieu aux soignants temporaires». L'association des hôpitaux zurichois (VZK) aurait pris une décision ferme: à compter de l'été 2025, les 35 institutions membres – incluant des hôpitaux de soins aigus, des cliniques de rééducation et de psychiatrie ainsi que des centres de soins – cesseront complètement de recourir au personnel infirmier temporaire.
Le lendemain de cette annonce, l'association des cliniques privées zurichoises déclarait également vouloir mettre fin à l'emploi de personnel temporaire, affichant un objectif de structure de personnel plus durable.
On comprend aisément que ces décisions ne suscitent pas l'enthousiasme des agences d'intérim. L'association patronale Swissstaffing avait d'ailleurs annoncé à l'époque qu'elle ferait examiner la procédure sur le plan juridique.
C'est désormais chose faite: selon la
«NZZ am Sonntag», Swissstaffing s'oppose juridiquement à ce projet. «Nous avons déposé une plainte auprès de la Commission de la concurrence pour accords contraires au droit des cartels ou abus de position dominante», déclare Boris Eicher, responsable du service juridique de Swissstaffing. De l'avis de l'association, cet accord entre les hôpitaux et institutions de soins zurichoises n'est pas admissible au regard du droit des cartels.
Swissstaffing demande maintenant une enquête de la Commission de la concurrence – et souhaite obtenir une mesure préventive interdisant à la VZK d'organiser ou de convenir d'un boycott collectif du recours au personnel temporaire.