Le canton du Valais attendait avec impatience la conférence de presse du Conseil d’État ce jour. Comme chacun le sait, les hôpitaux valaisans ne sont pas en mesure de financer leurs investissements par leurs propres moyens. Un financement supplémentaire s’impose donc. Plusieurs scénarios ont été présentés.
La nouvelle est tombée: le Conseil d’État souhaite accorder à l’Hôpital du Valais (HVS) une garantie-cadre supplémentaire de 294 millions de francs, en plus des 400 millions déjà alloués.
En complément, le Conseil d’État prévoit d’accorder à l’HVS une subvention sous forme de prestations d’intérêt général, d’un montant maximal de 70 millions de francs répartis sur cinq ans. Cette enveloppe vise à couvrir les coûts d’amortissement et d’intérêts liés aux nouveaux crédits.
Une marge insuffisante pour autofinancer
Conformément à la loi sur l’assurance maladie (LAMal), les investissements devraient être financés par les tarifs. «Or, l’HVS ne génère pas une marge suffisante pour financer les importants investissements en cours», précise un communiqué de presse – une déclaration déjà connue de longue date.
Au total, les investissements en cours et à venir s’élèvent à environ un milliard de francs. Ils englobent notamment:
- la transformation et l’extension des hôpitaux de Brigue et de Sion,
- l’achat de nouveaux appareils médico-techniques,
- l’adaptation aux normes de sécurité sismique,
- la mise en œuvre du concept de psychiatrie,
- l’extension des laboratoires de l’Institut central des hôpitaux,
- ainsi que la numérisation.
Parallèlement, le gouvernement a décidé de créer un fonds immobilier cantonal dédié à la santé. L’objectif serait d’y transférer les biens immobiliers de l’HVS.
Toutefois, cette opération nécessite une analyse approfondie. Compte tenu du nombre de bâtiments concernés (plus de 80), de la nature spécifique des infrastructures hospitalières, de leur équipement technique et de leur fonctionnement ininterrompu 24 heures sur 24, une telle intégration serait complexe et chronophage. Un rapport intermédiaire est attendu d’ici à fin 2026.
Ils ont présenté le concept de financement: Pascal Strupler, président du CA de l'Hôpital du Valais; Mathias Reynard, chef du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture; Roberto Schmidt, chef du Département des finances et de l'énergie. Image: Florian Grichting