Cardiologie, chirurgie, oncologie… les hôpitaux suisses dans le classement mondial

Le dernier classement américain des hôpitaux et cliniques par spécialité montre que les établissements suisses, notamment romands, se font discrets dans le haut du tableau.

, 16 septembre 2025 à 00:00
dernière mise à jour le 3 décembre 2025 à 09:10
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En tête dans presque toutes les spécialités: Mayo Clinic à Rochester, États-Unis | Image: DR
Quelles sont les meilleures cliniques spécialisées du monde? C’est ainsi que le magazine américain «Newsweek» et la société de données Statista présentent leur nouveau classement. Les hôpitaux suisses y occupent des positions solides: certes, seuls quelques-uns figurent parmi les 25 premiers au niveau mondial, mais ces places sont attribuées au sein d’une présélection exclusive d’environ 300 hôpitaux dans le monde entier.
La clinique Schulthess à Zurich s’y distingue tout particulièrement: elle occupe la deuxième place en Europe dans le domaine de l'orthopédie, derrière la Charité de Berlin, et la sixième place au niveau mondial.
Malgré leur position de pointe dans le classement général des meilleurs hôpitaux du monde, les établissements suisses restent étonnamment discrets dans plusieurs spécialités. Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), l’Hôpital universitaire de Zurich et l’Hôpital universitaire de Bâle figurent pourtant régulièrement aux premières places du palmarès «World’s Best Hospitals», publié chaque année en février.

Des hôpitaux pluridisciplinaires

Les hôpitaux suisses semblent ainsi faire valoir leurs points forts sur un large spectre et offrir une qualité de soins globale, se distinguant moins par des performances de pointe exceptionnelles dans certaines disciplines.
La nouvelle liste «World’s Best Specialized Hospitals 2026» comprend les 250 meilleures cliniques dans douze spécialités: cardiologie, chirurgie cardiaque, endocrinologie, gastro-entérologie, neurologie, oncologie, orthopédie, pédiatrie, pneumologie, urologie, ainsi qu’obstétrique et gynécologie.
Les classements se basent notamment sur une enquête en ligne menée auprès de 85'000 médecins, directeurs d’hôpitaux et infirmiers de 30 pays. Ces professionnels sont invités à indiquer les hôpitaux qu’ils recommanderaient dans leur propre pays et à l’étranger. D’autres facteurs, tels que le feedback des patients et la capacité d’innovation, sont également pris en compte.

Milan – Zurich

On notera que l'Inselspital n'apparaît que rarement dans les nouvelles évaluations. Alors qu’il occupait encore la 110ème place en neurologie l’an dernier, l’établissement bernois a depuis disparu de la liste. Les Hôpitaux universitaires de Genève atteignent quant à eux la 64ème place en gynécologie, tandis que le CHUV obtient son meilleur classement en pneumologie, arrivant à la 83ème place.
La nette régression de l’Hôpital universitaire de Zurich en chirurgie cardiaque – de la 58ème à la 74ème place – est également frappante. À ce sujet, un détail peut s'avérer intéressant: l’Ospedale San Raffaele de Milan, où Francesco Maisano est aujourd’hui chef du service de chirurgie cardiaque et directeur du centre des valves cardiaques, figure nettement plus haut dans le classement américain – à savoir à la 33ème place.
De manière générale, l’Allemagne reste bien représentée en Europe dans le domaine de la chirurgie cardiaque – avec la Charité, meilleure clinique du continent (4ème place mondiale), le Herzzentrum Leipzig (10ème) et le Herz- und Diabeteszentrum Bad Oeynhausen (11ème).
En cardiologie, la Charité se trouve également en tête en Europe (rang global: 5), suivie par l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (7).
Depuis deux ans, l’évaluation s’est enrichie d’une catégorie spéciale: les «Smart Hospitals». L’équipe de «Newsweek» et de Statista, en collaboration avec un jury d’experts, y recense les hôpitaux utilisant de manière particulièrement intensive ou innovante les technologies avancées.
Au total, 350 établissements du monde entier figurent cette année sur la liste. «Ces hôpitaux sont à l’avant-garde de l’innovation dans le secteur médical et mettent en œuvre des changements systémiques pour faire évoluer les soins aux patients vers l’avenir», peut-on lire dans l’article.

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