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Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) annonce un résultat net positif de 4,6 millions de francs pour l'exercice 2024 (sans avoir à puiser dans les réserves ou à procéder à des dissolutions de provisions). Avec 2,098 milliards de francs de recettes et 2,094 milliards de francs de dépenses, la marge bénéficiaire semble donc «maîtrisée»,
commente le gouvernement vaudois à propos de ce résultat. Pourtant, cela signifie également que la marge d'Ebitda de l'hôpital universitaire de Lausanne est proche de zéro.
Et pour cause, le CHUV a également enregistré un déficit d'exploitation global de 10,6 millions, compensé par un excédent d'investissement de 15,2 millions.
Hausse de l'activité
L'établissement affiche notamment une hausse de son activité en 2024, particulièrement significative dans les domaines cliniques, somatique aiguë et ambulatoire:
- une hausse de 4,8% de l’activité clinique,
- de 4,2% de l’activité somatique aiguë – notamment due au volume de cas et à la complexité des situations accrue,
- ainsi qu'une hausse de 6,7% de l’ambulatoire, en particulier en oncologie.
Premiers résultats du plan Impulsion
Face à un déficit opérationnel de 24,8 millions enregistré en 2023, le CHUV avait notamment lancé un plan visant à assurer sa viabilité à long terme. En chiffres, ce retour à l'équilibre financier doit passer par la mobilisation des 100 millions de francs jugés nécessaires, un objectif «tout en tenant compte de la croissance des besoins de soins et du financement des investissements à venir, notamment la rénovation et le développement du parc immobilier et la transition numérique», précise le gouvernement vaudois.
Le plan semble déjà porter ses fruits: l'institution a enregistré une amélioration de 10,8 millions de francs de son résultat dès la première année de mise en œuvre du plan, dépassant ainsi les objectifs fixés pour 2024.
Jusqu'à présent, «Impulsion» s'est traduit par la mise en œuvre de plusieurs mesures, dont l'amélioration de la documentation et de la saisie des prestations ambulatoires et d'hospitalisation, soit au niveau du codage médical. D'autres mesures entrent également en jeu, notamment le développement de l'activité, comme l'intensification des thérapies spécifiques en neuro-rééducation aiguë ou encore l’ouverture de plages supplémentaires pour les IRM en radiologie.
Un équilibre délicat
Si ces résultats 2024 sont encourageants, la période 2025–2029 devrait, selon les prévisions financières, être marquée par une hausse des charges d’exploitation et d’amortissement, qui pèsera sur les finances de l'établissement.
De même, «la situation financière du Canton et le mécanisme de frein à l’endettement qui s’applique dès l’exercice 2025 impliqueront inévitablement une pression financière supplémentaire pour l’institution», souligne l'État de Vaud dans son communiqué.