Douze hôpitaux suisses ont récemment obtenu un mandat de prestations en médecine hautement spécialisée (MHS) pour la prise en charge des tumeurs gynécologiques complexes. Ce mandat, délivré dans le cadre d’une convention intercantonale, a été attribué, entre autres, à l’Hôpital du Valais.
Le Service de gynécologie du Centre Hospitalier du Valais Romand, en collaboration avec le Centre Hospitalier du Haut-Valais, se distingue ainsi à l’échelle nationale dans le domaine élargi des carcinomes ovariens, tubaires et péritonéaux.
Ce mandat MHS, d’une durée de six ans, impose aux établissements sélectionnés de traiter un minimum de 20 cas par an. Présenté comme un gage de qualité pour la prise en charge des femmes atteintes de pathologies oncogynécologiques, il devrait également permettre de préserver en Valais des compétences médico-soignantes profitables à l’ensemble de la population féminine. L’un des défis à relever sera d’attirer de nouveaux professionnels et de positionner l’Hôpital du Valais comme centre de formation de référence.
En outre, la demande de soins en oncogynécologie en Valais est supérieure à la moyenne nationale, notamment en raison du vieillissement de la population, précise un
communiqué de l’hôpital.
L’Hôpital du Valais est devenu en 2023 le
premier hôpital suisse à réaliser une transposition d’utérus dans la partie supérieure de l’abdomen chez une patiente atteinte d’un cancer du rectum ayant dû subir une radiothérapie pelvienne. Une première médicale accomplie par l’équipe de chirurgie et de gynécologie du Centre Hospitalier du Valais Romand.
Augmentation des capacités opératoires
L’Hôpital du Valais pourrait également obtenir prochainement un mandat MHS pour la prise en charge des carcinomes de la vulve, du vagin et du col de l’utérus.
«La collaboration entre le CHVR et le SZO pour la prise en charge chirurgicale conjointe des patientes souffrant de ce type de cancers gynécologiques doit permettre d’atteindre le nombre de cas exigé par l’organe de décision», souligne le communiqué.
Par ailleurs, l’extension de l’Hôpital de Sion, dont les travaux sont en cours, devrait se traduire par une augmentation des capacités opératoires. Cette amélioration vise à réduire les délais de prise en charge des patientes, en particulier celles atteintes de tumeurs gynécologiques.