Imagerie médicale: quel niveau d'exposition aux rayonnements en Suisse?

En 2023, 12,9 millions d’examens diagnostiques utilisant des rayonnements ionisants ont été réalisés en Suisse. La tomodensitométrie, principale source d’exposition, connaît une baisse des doses moyennes par examen.

, 5 août 2025 à 14:25
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Image: RHNe, DR
L’exposition aux rayonnements à des fins médicales en Suisse demeure au niveau de 2018: elle s’élève en moyenne à 1,69 millisievert (mSv) par personne. La tomodensitométrie (TDM) en constitue la principale source, bien que la dose moyenne par examen ait diminué d’environ 13%, passant de 7,1 mSv en 2018 à 6,2 mSv en 2023.
Au total, près de 1,9 million de scanners ont été réalisés en 2023. Bien qu’ils ne représentent que 14% des actes d’imagerie, les examens TDM comptent pour 76% de l’exposition effective aux rayonnements. Ces chiffres proviennent du dernier rapport de surveillance de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
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Orange: exposition aux rayonnements en médecine nucléaire; vert: exposition aux rayonnements médicaux sans examens par tomodensitométrie; bleu: exposition aux rayonnements médicaux due aux examens par tomodensitométrie. Source: OFSP.

Écarts selon l’âge et autres tendances

Les données révèlent un écart important selon l’âge: plus de la moitié des TDM concernent des patients de plus de 66 ans, alors que ce groupe représente environ un cinquième de la population.
En moyenne, les hommes reçoivent une dose légèrement plus élevée que les femmes, notamment lors d’interventions. La radioprotection demeure essentielle, surtout chez les enfants, plus vulnérables aux rayonnements ionisants.
Les radiographies dentaires, bien que peu irradiantes, sont très fréquentes: 671 examens pour 1'000 personnes, ce qui en fait l’acte d’imagerie le plus courant, devant les radiographies conventionnelles (448 examens pour 1000 personnes). Leur contribution à la dose d’exposition reste toutefois faible: 0,01 mSv par personne pour les radiographies dentaires, et 0,04 mSv pour les radiographies conventionnelles. En médecine nucléaire et en radiologie interventionnelle, les doses moyennes sont restées stables, malgré une augmentation parfois marquée du nombre d’examens.
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