Le Réseau Hospitalier Neuchâtelois (RHNe) a réalisé, pour la première fois, deux interventions chirurgicales assistées par robot dans les domaines de la chirurgie viscérale et urologique. Durant une période d'un an, l'établissement entend évaluer les avantages de cette technologie par rapport à la laparoscopie traditionnelle avant de statuer sur une éventuelle acquisition.
L'utilisation du robot permet notamment une vision en 3D, une précision accrue – l'appareil pouvant exécuter des mouvements impossibles pour un poignet humain – ainsi qu'une console de contrôle ergonomique afin de réduire la fatigue lors des interventions prolongées.
«S’il y a encore 15 ans, la chirurgie robotique était l’apanage des centres universitaires, elle est désormais une option thérapeutique nécessaire.» —RHNe
Un prêt stratégique
Le robot, installé sur le site de l'Hôpital de Pourtalès, a été mis à disposition par son fabricant: une approche qui permet au RHNe de «développer ses prises en charge en limitant fortement ses engagements financiers», peut-on lire dans un communiqué. Ainsi, seul un forfait fixe par intervention est pris en charge par l'établissement. Entre 70 et 100 interventions robotisées sont prévues d'ici février 2026.
Les interventions en chirurgie viscérale seront réalisées par Marc-Olivier Sauvain, chef du département de chirurgie, tandis que la chirurgie urologique sera assurée par Daniel Phat Nguyen, médecin-chef du service d'urologie. Des interventions gynécologiques devraient également être introduites ultérieurement.
Une pratique en plein essor
Une fois la période de test achevée, le RHNe envisage d’opter pour une location. Face aux coûts d’acquisition élevés, cette solution, déjà privilégiée par de nombreux hôpitaux, permet de bénéficier des avancées technologiques sans s’engager financièrement sur le long terme. Dans un secteur en constante évolution, elle offre ainsi une forme de flexibilité pour intégrer les dernières innovations.
Le RHNe rappelle qu'il y a «encore 15 ans, la chirurgie robotique était l’apanage des centres universitaires», mais qu'elle est désormais perçue comme «une option thérapeutique nécessaire». Aujourd’hui, plus de 60 robots de chirurgie assistée sont en service en Suisse, répartis dans la grande majorité des cantons.