Avec Swiss Healthassist, l’entreprise informatique pour cabinets médicaux HIN et la start-up AlpineAI lancent une solution d’intelligence artificielle (IA) destinée à soulager considérablement le personnel de santé: de la documentation à l’automatisation des processus, en passant par la recherche de littérature scientifique et de directives. L’accès se fait via le login HIN habituel. L’offre est d’ores et déjà disponible pour les membres HIN, au prix de 90 francs par mois.
Après connexion,
Swiss Healthassist propose un espace de saisie simple et épuré, accompagné de quelques rubriques en haut à gauche. Les utilisateurs de ChatGPT ou Perplexity reconnaîtront aisément cette configuration familière.
Concrètement, l’outil permet d’enregistrer et de consigner des entretiens avec des patients, de rédiger des rapports (par exemple à destination des caisses d’assurance maladie) ou encore de rechercher des lignes directrices médicales. Il offre également la possibilité de développer ses propres agents IA, c’est-à-dire des programmes chargés de certaines tâches de routine. Cette dernière fonctionnalité n’est toutefois pas encore pleinement intégrée.
Page d'accueil de Swiss Healthassist
«Bienvenue dans l'avenir du travail thérapeutique», clame l'avatar présentant l'offre d'IA.
«L'IA doit être un outil au service du corps médical, et ce à trois niveaux: premièrement, pour la documentation; deuxièmement, pour l'accès à des contenus médicaux complexes, par exemple pour se faire rapidement une idée de l'état actuel de la recherche. Troisièmement, pour automatiser les processus au moyen d'agents IA», explique
Lucas Schult, CEO de HIN, dans une
interview accordée au média spécialisé «Inside IT».
Un des principaux arguments mis en avant par les fournisseurs est l’hébergement local: toutes les données de Swiss Healthassist restent en Suisse. En s’appuyant sur le socle de confiance établi par HIN et en respectant les normes helvétiques de protection des données, la solution revendique un avantage compétitif unique.
Dans un premier temps, HIN et AlpineAI ciblent surtout les
psychothérapeutes. Mais l’offre s’adresse en principe à l’ensemble des professionnels de santé: médecins, dentistes, psychothérapeutes et autres praticiens. À terme, précise Lucas Schult dans une interview au média spécialisé «Inside IT», le service sera élargi à d’autres acteurs: «Nous n’excluons personne.» L’ambition affichée est d’intégrer Swiss Healthassist au plus grand nombre possible de systèmes logiciels de cabinets et de cliniques.
Reste cependant à évaluer la performance de l’IA dans le domaine médical: les directives et documents sont-ils interprétés correctement? Les hallucinations sont-elles évitées? Et surtout, l’intégration avec les systèmes d’information existants des cabinets médicaux sera-t-elle suffisamment fluide pour un usage quotidien?