ISFM: les médecins réclament la fin du «jeu de patience»

L’ASMAC demande plus de transparence et une réduction significative des délais de traitement pour l’octroi des titres de formation postgraduée. La Chambre médicale de la FMH soutient largement cette exigence.

, 5 juin 2025 à 14:31
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La Chambre médicale de la FMH a accepté à une nette majorité les propositions de l'ASMAC concernant l'ISFM. | Image: capture d'écran/LinkedIn
La Chambre médicale de la FMH a adopté à une large majorité les propositions de l’Association suisse des médecins-assistants et chefs de clinique (ASMAC), qui visent à contraindre l’Institut pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) à faire preuve de davantage de transparence et à accélérer le traitement des demandes de titres.
Conformément à cette décision, l’ISFM devra désormais rendre compte régulièrement des progrès réalisés dans le traitement des demandes et présenter, d’ici janvier 2026, un plan concret visant à réduire la durée moyenne de traitement à un maximum de 90 jours.
Actuellement, le délai de traitement des demandes de titres varie entre quatre et six mois.

Un jeu de patience

Ces nouvelles exigences répondent à une problématique persistante depuis plusieurs mois, qui pèse particulièrement sur les jeunes médecins. Pour beaucoup, l’obtention des titres de formation postgraduée ou continue est devenue un véritable parcours du combattant. Depuis longtemps déjà, un message publié sur le site de l’ISFM avertit que les délais d’attente peuvent atteindre six mois, en raison d’un «nombre exceptionnellement élevé de demandes de titres et de requêtes en cours».
Dans le dernier «Journal ASMAC», Monika Brodmann Maeder, présidente de l’ISFM, et Jörg Gröbli, directeur de l’institut, s’expriment sur les causes de cette situation. Tous deux reconnaissent que l’ISFM n’a pas communiqué de manière suffisamment transparente par le passé. «La situation concernant les délais pour l’octroi des titres a souvent été excessivement relativisée, et nous n’avons pas pris les mesures nécessaires», admet Gröbli. Il décrit le processus de traitement comme «fortement réglementé et très complexe», mais reconnaît également que certains processus internes sont inutilement compliqués.
  • Problème récurrent à l'ISFM: «nous n’avons pas fait le nécessaire». Quand la bureaucratie freine le développement professionnel: les demandes de titres s'accumulent à l'Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue. Le président de l'ASMAC, Severin Bärlocher, s'est penché sur la question.


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